Poésie zen

 

 
Remonter ]    

Des poèmes de Bashô :

 

Dans le vent du printemps

Avec les pétales est tombée

Une parole que je venais de citer.

Ne pourrait-on imaginer

Que c’était le chant de la fleur ?

 

 

 

Ne pensez pas que le temps

Qui passe soit semblable

Au vent et à la pluie

Qui se dirigent d’est en ouest.

Le monde entier n’est pas inchangeable,

Il n’est pas immuable,

Il passe.

 

 

 

 

 

 

Comme les montagnes dominent

Sur de vastes étendues,

C’est seulement grâce à elles

Que l’on peut chevaucher les nuages,

Ce sont elles qui confèrent l’inimaginable

Privilège de s’élever avec le vent.

 

 

 

L’esprit que tant de gens

Chérissent en ce monde

N’est ému qu’un moment

Par le bruit du torrent dans la montagne

Au crépuscule en automne.

 

Des poèmes de Maître Dôgen

Impossible de définir

Ce qui est par-delà les mots

Dans le pinceau ne doit même pas rester

Une goutte d'encre.

 

 

L'esprit que tant de gens

Chérissent en ce monde

N'est ému qu'un moment

Par le bruit d'un torrent dans la montagne

Au crépuscule en automne.

Maître Dôgen

Et d'autres poètes japonais :

 

La nature du Bouddha m'est apparue

Toute entière contenue

Dans la campanule blanche.

 

SÔSEKI

 

 

Du violet des nuages

au mauve des iris

ma pensée va sans cesse

 

CHIYO-NI

 

 

Dans la rosée blanche

Je m'exerce

Au paradis

 

ISSA

 

L'eau devient cristal

les lucioles s'éteignent -

rien n'existe.

CHIYO-NI