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  Poésie anagramme

Ce que j'aime dans l'anagramme, c'est sa féminité : une anagramme.

C'est aussi son étymologie du grec: ana comme "renversement", gramma comme "lettre".

Photo de Patrick Simon

 

Photo de Patrick Simon

 

 

Anagramme 1

 

Comme par magie et doucement,

Mon cerveau transpirait l'image

De notre chemin parcouru dans le sillage

Odoriférant de chaque moment

 

Passé avec toi. Le cœur serti

De ces instants de bonheur

Me faisait oublier la peur

Des derniers soubresauts d'un tiers instruit

 

De mon corps. Ainsi par toi

Je pouvais croire à une certaine éternité.

Je savais que le protocole de cette immensité

Était inscrit dans l'étreinte avec toi.

 

Interstice

 

Tu es ce lien avec le mot aimer qui ira me trouver

Tu es Céline en ciel où moi, ce papillon noir, amouraché

Viendra à morceau et à mots découverts tels des points d’inflexions

Se perdre dans chaque interstice, échancrure, forêt de séduction

Enfouir mon nez dans les broussailles de ta peau à l’aveuglette

Ma langue, au bord d’une lagune goûtera les gouttelettes

Ainsi offertes sous la brise légère, magique

Et je resterai dans ces contrées omphaliques

Effleurer ce corps pour révéler tes émois

Sentir combien nous sommes fêlure, fer, à la fois

Si chacun erre ainsi de lieux en lieux intimes

Comme des items ni indécents, ni prudes, juste ultimes

Pas plus perdus ni réticent si cela existe

Alors plus rien ne sera triste.

 

 

Savez-vous que le baiser et la braise

Ne sont qu'une anagramme

Offerte ici, vous le tiers-serti, l'âme

Sœur d'un soir éphémère. Osais-je

 

Cette poésie ? Oui parce que de toutes les eaux claires

Elle est celle qui s'attarde le moins

Aux reflets de ses ponts, à moins

De percevoir la lumière dans vos yeux-vocabulaire.

 

Photo de Doisneau  
Anagramme 2

 

Née dans les nuits étoilées de Tunis

Elle se crut lady laide sans délai.

Mais d'un alinéa à l'autre, je lui ai

Rappelé sa beauté alise

Comme celle d'un alkékenge.

Bien qu'elle aliéna encore cette vérité,

Je mis à ses pieds

L'ossicule caché dans mon cœur et mes sens,

Tel un metteur en scène en coulisse.

Et tel un homme de papier,

Je donnais cet amour épaïr et altier,

Après avoir parié contre la lice.

 

Anagrammes printanières

 

Dans l’atelier de ma réalité

Je peux rêver sans prendre un verre,

T’offrir une rose et oser.

 

Oser te dire comment je t’aime,

Toi, à l’âme pure et sans peur

De vivre ce poème.

 

 

Hommage au Pauvre Lélian

 

Comme lui, j’aime avoir la tentation

Des mots et l’attention pour les êtres.

 

Me sentir sauvé par un suave regard, version

Non encore imaginée du bien-être.

 

Comme lui, je ressens la braise

Du baiser quand j’aime sans me retenir.

 

Et je goutte aux chairs telle une fraise.

Pour deviner l’autre en devenir.

 

Dans les nuits de Tunis,

Je lève alors le voile sur le tiers

 

Serti et je décèle dans son iris

L’atelier de ma réalité et sa matière.

 

Anagrammes 3

 

De ton baiser de braise

Reçu au gré des mots posés sur le papier

J’en garde le goût et l’esprit, à Fez,

A La Goulette ou là où tu vas aller nus pieds.

 

Très belle au fur et à mesure que tes bretelles

Descendront au gré de tes gestes posés

Tu sauras attirer mon regard en retrait tel

Un soleil au zénith en plein été.

 

Je me suis sauvé d’une suave présence de ton corps

La laissant aussi éphémère qu’attirante.

Alors qu’il ressort de toi de si beaux trésors.

De belles fragrances odorantes.

 

Alors, je reviendrai dans les nuits de Tunis.

Riant d’être en train

De redécouvrir ton pubis,

De mes gestes coquins.

 
 
Le charme d'une marche

 

Prendre une marche paisible

Dans les sous bois de l'Épiphanie

Un charme insaisissable qui nous ravie

Ici, point d'amour risible.

 
Derrière les arbres

 

Derrière les arbres une égérie

De mon inspiration sur une stèle

Érigée au milieu des bouleaux  ; tel

Sera le souvenir que j'aurai de ma poésie.